Partie 3 et 4

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Partie 3

Mes confrères étaient déjà de retour à Londres avant moi et avaient déjà reçu de nouvelles
instructions du ministère. J'avais aussi reçu de nouvelles instructions à mon retour.
Malheureusement seulement 6 parmi nous étaient de retour.
Le secrétaire d'État nous avait dit, qu'un des 4 autres s'était converti à l'Islam et qu'il était
resté en Égypte. Mais le secrétaire était malgré tout content parce qu'il n'avait trahi aucun
secret. Le deuxième était parti en Russie et y resta. Il était d'origine russe. Le secrétaire se
sentais désolé pour lui, pas parce qu'il était retourné dans sa terre d'origine, mais peut-
être parce qu'il fut espionné par le Ministère des Colonies pour la Russie et qu'il était
retourné chez lui parce que sa mission était arrivée à échéance. Le troisième, comme nous
l'a relaté le secrétaire, était mort de la peste dans une ville nommée "Imara" dans le
voisinage de Bagdad. La quatrième personne avait été tracée par le Ministère jusqu'à la
ville de San'aa au Yémen et ils avaient reçu ses rapports pendant un an, et par la suite ses
rapports n'ont plus été délivrés et aucun trace de lui n'a été retrouvée, malgré tout les
efforts qui ont été investit pour. Le ministère considérait la disparition de ces 4 hommes
comme une catastrophe. Nous considérons que nous sommes une nation avec de grands
devoirs contre une petite population. Par conséquent, nous faisons des évaluations et des
calculs sur chaque homme.
Après mes quelques rapports, le secrétaire avait tenu une réunion afin de scruter les
rapports donnés par 4 d'entre nous. Quand mes confrères soumettèrent leurs rapports
relatifs à leurs missions, moi aussi je soumis le mien.
Il a dit :
Ils avaient pris des notes de mes rapports. Le ministère , le secrétaire et quelques uns de
ceux qui avaient assisté à la réunion louèrent mon travail. Néanmoins, je n'étais que le
troisième meilleur. Le 1ier grade a été conféré par mon ami "George Belcoude", et "Henry
Fanse" était le deuxième meilleur.
J'avais été, sans aucun doute, couronné de succès pour avoir appris le turc et la langue
arabe, e Qour'an et la Chari'a. Je n'étais pas encore parvenu à préparer, pour le ministère,
un rapport révélant les aspects faibles de l'Empire Ottoman. Après les 2 heures de
réunion, le secrétaire m'a demandé la raison de mon échec. Je lui ai répondu: "Mon devoir
essentiel était d'apprendre les langues, le Qour'an et la Chari'a. Je ne pouvais pas perdre
le temps que j'avais, pour rien. Mais je vous ferai plaisir si vous me faîtes confiance". Le
secrétaire m'a répondu que j'avais certainement eu beaucoup de succès mais qu'il aurait
souhaité que je gagne la première place et il continua "Oh Hempher, votre prochaine
mission comprend 2 tâches:
- Découvrir les points faibles des musulmans  et les points à travers lesquels on peut
pénétrer leur corps et séparer leurs membres. En effet, c'est le moyen de battre l'ennemi.
- Au moment où vous aurez détecté ces points et fait ce que je vous ai dit de faire (en
d'autres termes quand vous serez parvenu à semer la discorde parmi les musulmans et et
parvenu à faire naître des différends entre eux) vous serez  l'agent le plus couronné de
succès et gagnerez une médaille du ministère.
Je suis resté Londres 6 mois. Je me suis marié avec ma cousine germaine paternelle
Maria Shvay. A cette époque j'avais 22 ans et elle en avait 23. Maria Shvay est une très
belle femme, avec une intelligence médiante et un niveau culturel ordinaire. Les jours les
plus heureux et les plus gaies de ma vie sont ceux que j'ai pu passer avec elle. Ma femme
était enceinte. Nous attendions notre nouveau né, lorsque je recevais le message me
prescrivant de me rendre en Irak. Recevoir cet ordre pendant cette période, où j'attendais
la naissance de mon fils, m'a rendu triste. Cependant l'importance que j'attachais à ma
patrie, doublée de mon ambition d'atteindre la renommée en étant choisi comme le
meilleur parmi mes collègues, était au-dessus de mes émotions en tant que mari et en tant
que père. J'ai donc accepté la mission sans hésitation. Ma femme avait voulu que je
remette à plu tard la mission, après la naissance de l'enfant. Mais j'avais ignoré ce qu'elle
m'avait dit. Nous pleurions tout deux à chaudes larmes lorsque nous nous sommes dit
adieu. Ma femme m'avait dit: "N'arrête pas de m'écrire! Je t'écrirai des lettres de nos
précieuses nouvelles". Ses mots ont agité mon cœur. J'étais sur le point d'annuler mon
voyage. Mais, j'avais réussi à reprendre le contrôle de mes émotions.
Prolongeant mes adieu avec elle, je me suis rendu au Ministère pour recevoir les
instructions finales.
Six mois plu tard, je me retrouvais dans la ville de Basra, en Irak. Les gens de la ville
étaient pour partie sunnites et pour une autre partie  chiites. Basra était une ville de tribus
avec une population mixte d'un mélange d'arabes, de persans, et d'un petit nombre de
chrétiens. C'était la première fois de ma vie que je rencontrais des Persans. A propos de
cela, je me permets d'aborder le sujet du sunnisme et du chiisme.
Les chiites disent qu'ils suivent 'Aliyy bin abou talib, qui était le mari de la fille de
Mohammed salla lLahou 'alayhi wa s-sallam, Fatima et en même temps le cousin paternel
du prophète Mohammed. Ils disent que Mohammed 'alayhi s-salam avait nommé 'Aliyy, et
les 12 imams, les descendants de 'Aliyy, afin de lui succéder comme calife.
Selon moi, les chiites ont raison en ce qui concerne le fait que le califat de 'Aliyy
appartient à Hassan et Hussayn. D'après ce que j'ai pu comprendre de l'histoire islamique,
'Aliyy était une personne avec des qualifications hautes et distinguées requises pour le
califat; je ne trouvais pas étrange Mohammed 'alayhi s-salam d'avoir désigné Hassan et
Hussayn comme calife. Ce qui m'a rendu suspicieux, cependant, c'est que Mohammed
'alayhi s-sallam ait désigné le fils de Hussayn et 8 de ses petits-fils comme califes. En ce
qui concerne Hussayn, il était un enfant lors de la mort du prophète. Comment savait-il
qu'il aurait 8 petits-fils? Si Mohammed était vraiment un prophète, il était possible pour lui
de connaître les choses du futur en étant informé par Allah Ta'ala comme le Messie avait
deviné l'avenir. Mais la prophétie du prophète Mohammed est sujet au doute selon ou pour
les chrétiens.
Les musulmans disent que: "Il y a plusieurs preuves de la prophétie de Mohammeded
'alayhi s-salam. L'une d'elle est le Qour'an". J'ai lu le Qour'an. En effet, c'est un livre très
élevé (noble). Il est même plus noble que la Torah (Tawrah) et la Bible. En ce qui concerne
les principes qu'il contient, ses prescriptions, ses règles morales etc.
Pour moi il s'agissait d'un miracle: comment une personne illettrée aurait pu apporter un
livre aussi sublime et comment aurait-il pu avoir toute cette morale? ces qualification
intellectuelles et personnelles ne pouvaient être possédées même par un homme qui
aurait lu et voyagé  beaucoup.

Je me demandais si ces faits constituaient les preuves de la prophétie de Mohammed
'alayhi s-salam?
J'ai toujours fait des observations et des recherches afin de découvrir la vérité sur la
prophétie de Mohammed 'alayhi s-salam. Une fois j'ai révêlé mon intérêt pour la question à
un prêtre à Londres. Sa réponse fut fanatique et obstinée, et ça ne fut pas du tout
convaincant. J'avais demandé à Ahmad Efendi plusieurs fois quand j'étais en Turquie,
mais je n'avais pas non plus reçu de réponse satisfaisante de sa part. Pour dire la vérité,
j'évitais de poser des questions à Ahmad Efendi directement relatives au sujet de peur
qu'il devienne suspicieux sur mon espionnage.
J'ai pense beaucoup à Mohammed 'alayhi s-salam. Pas de doute, il est l'un des prophètes
de Allah à propos de qui nous avons lu dans les livres. Mais étant chrétien, je n'ai pas
encore cru en sa prophétie. Sans doute qu'il était beaucoup plus supérieur aux génies.
Les sunnites, d'autre part, disent qu'après le décès du prophète , les musulmans ont
considéré Abou Bakr et 'Omar ett 'Uthman et 'Aliyy convenaient au titre de calife.
Les controverses de ce genre existent dans toutes les religions, beaucoup plus
abondamment dans le christianisme. A partir du moment où 'Omar et 'Aliyy sont décédés
à ce jour, maintenir ces controverses n'aurait aucune finalité utile. Pour moi, si les
musulmans sont raisonnables, ils devraient penser à  aujourd'hui, et pas au passé.
Un jour dans le Ministère des Colonies j'avais fait référence à la différence entre les
sunnites et les chiites, en disant: "Si les musulmans avaient l'expérience de la vie ils
résolveraient ce différend sunnite chiite entre eux et s'uniraient". Quelqu'un m'avait
interrompu et protesta: "Votre devoir est de provoquer, de faire naître ce différend, et pas
de penser à comment unir les musulmans".
Avant de mettre en route pour mon voyage en Irak, le secrétaire m'a dit: "O Hempher, vous
devriez savoir qu'il y a eu des différends naturelles parmi les êtres humains depuis que
Dieu créa Abel et Caïn. Ces controverses continueront jusqu'au retour du Messie. Et c'est
aussi le ca pour les controverses raciales, tribales, territoriales, nationales, et religieuses.
Votre devoir cette fois est de bien diagnostiquer ces controverses et de les rapporter au
Ministère. Plus vous réussirez à aggraver les différends parmi les musulmans, plus ça
agrandira le service que vous vendrez à l'Angleterre. Nous les Anglais, devons apporter le
trouble et éveiller le schisme dans toutes les colonies afin de pouvoir vivre dans le luxe et
le bien être. C'est seulement par le moyen de ces investigations que nous pourrons
démolir l'Empire Ottoman. Sinon comment une nation avec une petite population pourrait
construire une autre nation avec une plus grande population sous sa domination?
Cherchez l'entrée de l'abîme avec toute votre force, et revenez dès que vous l'aurez
trouvé. Vous devriez savoir que les deux Empires, Ottoman et Iranien, ont atteint le "nadir"
de leurs vies. Par conséquent, votre premier devoir est de susciter la révolte des gens
contre l'administration! L'histoire a démontré que la source de toutes les révolutions sont
les rébellions publiques. Quand l'unité des musulmans est brisée et que la sympathie
commune parmi eux est diminuée, leurs forces seront dissoutes et on pourra alors
facilement les détruire".



Partie 4

Quand je suis arrivé à Basra, je me suis établis dans une mosquée. L'imam dede la
mosquée était sunnite d'origine arabe  nommé Shaykh Omarar Taaee. Quand je l'ai
rencontré, j'ai commencé à parler avec lui. Mais il m'avait suspecté dès le début, et m'avait
soumis à une série de questions. Et j'avais réussi à surmonter cette discussion
dangereuse, comme ce qui suit: "Je suis de la région turque d'Igdir. J'étais un disciple
d'Ahmad Efendi d'Istanbul. J'ai travaillé chez un menuisier nommé Khaalid". Je lui ai
donné quelques informations sur la Turquie, que j'avais acquis lors de mon séjour là-bas.
Aussi, je lui ai parlé quelques phrases en turc. L'imam, d'un signe de l'œil à quelqu'un qui
était présent lui demande si je parlais correctement turc. La réponse fut positive. Ayant
convaincu l'imam, j'étais très content. Mais j'avais tort. Quelques jours plu tard, j'ai
remarqué à mon mécontentement que l'imam me suspectait d'être un espion turc. Plu tard,
j'ai découvert qu'il y avait certains différends et de l'hostilité entre lui et le gouverneur
nommé par le Sultan Ottoman.
Ayant été obligé de quitter la mosquée de Chaykh 'Omar Efendi j'ai loué une chambre dans
une auberge pour voyageurs et étrangers et y ai déménagé. Le propriétaire de l'auberge
était un idiot nomme Murshid Efendi. Tous les matins il me dérangeait en frappant fort à
ma porte pour me réveiller dès que le adhaan pour la prière du matin (soubh) retentissait.
Je devais lui obéir. Donc je me levais e j'accomplissais la prière du matin. Ensuite, il disait:
"Tu devrais lire le Qour'an Al Karim après la prière du matin". Quand je lui ai dit que ça
n'était pas fard (un acte obligatoire en islam) de lire le   Qour'an Al Karim et lui ai demandé
pourquoi il insistait autant, il m'a répondu: "Dormir pendant ce temps de la journée (durant
le temps de la prière du soubh) amènera la pauvreté et l'infortune  (le malheur) sur cette
auberge et sur ses pensionnaires". Je devais mettre à exécution ses commandements.
Donc, dès que le adhaan retentissait, j'accomplissais la prière du matin et ensuite je lisais
le Qour'an Al Karim pendant une heure.
Un jour Murshid Efendi est venu vers moi et m'a dit: "Depuis que tu as loué cette chambre,
les malheurs me sont survenus. Je t'impute cette mauvaise augure. Parce que tu es
célibataire. Être célibataire (non marié) présage la mauvaise augure. Tu devrais donc te
marier ou bien quitter l'auberge". Je lui ai répondu que je n'avais pas suffisamment de
moyens pour me marier. Je ne pouvais pas lui dire ce que j'avais dit à Ahmad Efendi.
Murshid Efendi était le genre de personne qui m'aurait déshabillé et aurait examiné si ce
que je disais était vrai.
Quand je lui ai dit cela, Murshid Efendi m'a réprimandé en disant: "Quelle faible foi tu as!
N'as-tu pas lu la signification des ayaah de Allah 'Si ils sont pauvres Allah Ta'ala les fera
devenir riches' ". J'étais abasourdi. A la fin, je lui ai dit: "Très bien. Je vais me marier. Mais
es-tu prêt à fournir l'argent nécessaire? Ou peux-tu me trouver une femme qui me coûtera
peu?"
Après avoir réfléchi un moment, Murshid Efendi me dit: "Je ne m'en occupe pas! Ou tu te
maries le début du mois de rajab, ou tu quittes l'auberge". Il ne restait que 25 jours avant
le début du mois de Rajab.
Soit dit en passant, laissez moi mentionner les mois arabes: muharram, safar, rabi'u
l-'awwal, rabi'ou l-'akhiir, rajab, sha'baan, ramadanawwaal, zil qi'da, zil hijja. Leurs mois ne
sont ni au dessus de 30 jours, et ni moins de 29. Ils sont basés sur des observations
lunaires.
Ayant pris un travail comme assistant de menuisier, j'ai quitté l'auberge de Murshid
Efendi. Nous avons conclu un accord sur la base d'une grande marge de manœuvre, mais
mon logement et ma nourriture étaient à la charge de mon employeur. J'avais déplacé mes
affaires personnelles dans l'atelier du menuisier, bien avant le mois de rajab. Le menuisier
était une personne très virile. Il m'avait traité comme son propre fils. Il était chiite de
Khorasan, en Iran, et son prénom était 'Abdou r-Ridaa. En prenant avantage de sa
compagnie, j'ai commencé à apprendre le persan.
Chaque après-midi, les chiites iraniens se rencontraient chez lui et parlaient de divers
sujets de la politique, à l'économie. Plus souvent ils parlaient en mal de leur propre
gouvernement et aussi du califat à Istanbul. A chaque fois qu'un étranger entrait ils
changeaient de sujet et commençaient à parler de leurs affaires personnelles.
Ils me faisaient beaucoup confiance. Cependant, d'après ce que j'ai découvert plu tard, ils
pensaient que j'étais un Azerbaïdjanais parce que je parlais turc.
De temps en temps, un jeune homme passait dans l'atelier de notre menuisier. Sa façon de
s'habiller était celle d'un étudiant en recherche scientifique, et il comprenait l'arabe, le
persan, et le turc. Son nom était Mohammed bin 'abdou l-Wahhab Najdee. Ce jeune homme
était une personne extrêmement grossière et très nerveux. Alors qu'il injuriait beaucoup le
gouvernement Ottoman, il ne parlait jamais en mal du gouvernement iranien. La raison qui
faisait que lui et le propriétaire de l'atelier 'Abdou r-Ridaa entretenaient des relations
amicales était que tous les deux se présentaient comme hostiles envers le califat à
Istanbul. Mais comment était-ce possible que ce jeune homme, qui était sunnite,
comprenait le persan et était mi avec 'Abdou r-Ridaa qui était chiite? Dans cette ville, les
sunnites et les chiites prétendaient être amicaux et même fraternels avec les chiites. La
plupart des habitants de la ville comprenaient et l'arabe et le persan. Et la plupart des gens
comprenaient le turc aussi.
Mohammed du Najd était un sunnite en apparence. Bien que la plupart des sunnites
blâmaient les chiites, en fait ils disent que les chiites sont incrédules, cet homme
n'insultait jamais les chiites. Selon Mohammed du Najd, il n'y avait aucune raison pour les
sunnites de s'adapter à un des quatre madh-hab, il disait: " Le livre de Allah ne contient
aucune preuve faisant référence à ces madh-hab". Il ignorait dans un but précis les ayah
sur ce sujet et traitait sans considération les hadith shariif.
Concernant le sujet des quatre madh-hab:  un siècle après la mort du prophète
Mohammed 'alayhi s-salam, 4 savants ressortaient parmi les musulmans: Abou Hanifah,
Ahmad ibnou Hanbal, Maalik ibnou Anas, et Muhammed ibnou idriss ash-shafi'iyy.
Certains califes ont forcé les musulmans à adopter l'école de l'un de ces 4 savants. Ils
disaient que personne excepté ces 4 savants ne pouvait faire des ijtihad du Qour'an Al
karim ou de la Sunna. Ce mouvement a fermé la porte de la connaissance et de la
compréhension pour les musulmans. Cette interdiction  de l'ijtihad est considérée comme
ayant été la raison de l'immobilisation de l'islam.
Les chiites ont exploité ces déclarations erronées pour promulguer leur secte. Le nombre
de chiite était moindre de 1/10ième des sunnites. Mais leur nombre maintenant a
augmenté et est devenu équivalent avec celui des sunnites. C résultat est naturel. Pour
l'ijtihad, il est comme une arme. Cela améliorera le fiqh de l'islam et renouvellera la
compréhension du Qour'an  A karim et de la sunna. L'interdiction de l'ijtihad, d'autre part,
est semblable à une arme pourrie. Cela confinera le madh-hab dans un certain cadre. Et
cela signifie fermer les portes de la déduction et de ne pas tenir compte des exigences
temporelles (du temps). Si ton arme est pourrie et que ton ennemi est parfait, tu es
condamné à être battu par ton ennemi  tôt ou tard.
Je pense que les plus intelligents parmi les sunnites ré-ouvriront les portes de l'ijtihad
dans le futur. S'ils ne le font pas, ils deviendront la minorité et les chiites recevront la
majorité dans peu de siècles.
[Cependant, les imams des 4 madh-hab tiennent le même crédo, la même croyance. Il n'y a
pas de différences parmi eux. Leur différence est seulement dans le culte. Et cela, en
retour, est une facilité pour les musulmans. Les chiites, d'autre part, se répartissent en 12
sectes, donc ils sont devenus une arme pourrie. Il y a des informations détaillées sur ce
sujet dans le livre Milal wa Nihal]
Le jeune arrogant, Mohammed du najd, suivait sa nafs (ses désirs sybaritiques) en ce qui
concerne la compréhension du Qour'an et de la sunna. Il ignorait complètement l'avis des
savants, non seulement ceux des savants de son époque et des imam des 4 madh-hab,
mais aussi ceux des remarquables sahabee comme Abou Bakr et 'Omar. A chaque fois
qu'il tombait sur un verset coranique, duquel il pensait qu'il était contraire aux avis de ces
personnes, il disait: " Le prophète a dit 'Je vous ai laissé le Qour'an et la sunna' Il ne disait
pas 'je vous ai laissé le Qour'an, la sunna, les sahaaba, et les imam des madha-hib' Donc
ce qui est obligatoire c'est de suivre le Qour'an et la sunna peu importe à quel point ils
peuvent sembler contraires aux avis des madha-hib ou aux exposés des sahaaba  et des
savants".
Durant une conversation lors d'un diner 'Abdou r-Ridaa, la querelle suivante avait pris
place  entre Mohammed Najd et un invité venant Kum, un savant chiite  Shaykh Jawad:
- shaykh jawad disait: "Du moment que tu acceptes que 'Aliyy était un mujtahid, pourquoi
tu ne le suis pas comme les chiites?"
- Mohammed du najd répond: "'Aliyy n'est pas différent de 'Omar ou des autres sahaabi.
Ses déclarations ne peuvent pas tenir lieu de document. Seul le Qour'an  et la sunna sont
des documents authentiques. [La vérité est que les rapports faits par les sahaabi ont
valeur de source. Notre prophète nous a commandé de les suivre]
- shaykh jawad a dit: "du moment que notre prophète dit: "Je suis la ville de la science et
'Aliyy en es la porte" ne devrait-il pas y avoir une différence entre 'Aliyy et les autres
sahaaba?"
- Mohammed du najd a répondu: " si les enseignements de 'Aliyy étaient à prendre en
compte, le prophète n'aurait-il pas dit  'j'ai laissé pour vous le Qour'an, la sunna et 'Aliyy"
- shaykh jawad a dit: "oui on peut supposer qu'il (le prophète) a dit cela. Le hadith dit: "j'ai
laissééééé (derrière moi) le livre de Allah et mon ahlou l-bayt" et 'Aliyy est le meilleur de
'ahlou l-bayt"
Mohammed du najd nia que le prophète avait dit une telle parole.
Shaykh Jawad persuada Mohammed du Najd avec des preuves convaincantes.
Cependant, Mohammed du Najd objecta et dit: "Tu prétends que le prophète a dit 'j'ai
laissé pour vous le livre de Allah et mon ahlou lbayt' Alors qu'est devenu la sunna du
prophète ?"
Shaykh Jawad lui dit: "La sunna du messager de Allah est l'explication du Qour'an, le
messager de Allah a dit ' je vous ai laissé le livre de Allah et mon ahlou lbayt' l'expression
'livre de Allah' inclue la sunna, qui est une explication de ce qui précède."
Mohammed du Najd lui répondit: "Vu que les déclarations de ahlou lbayt sont les
explication du Qour'an, pourquoi serait-il nécessaire de l'expliquer par des hadiths?"
Shaykh Jawad répondit: "Quand le prophète est mort, sa umma (les musulmans) ont
considéré qu'il devrait y avoir une explication du Qour'an qui satisferait les exigences
temporelles. C'est pour cela que le prophète commanda à sa umma de de de de suivre le
Qour'an qui est l'original, et son ahlou lbayt qui expliquerait le Qour'an de manière à
satisfaire aux exigences temporelles"
J'ai beaucoup aimé cette querelle. Mohammed du Najd était immobile devant shaykh
Jawad, semblable au moineau entre les mains du chasseur.
Mohammed du Najd était le genre dont j'étais à la recherche. Pour son mépris envers les
savants de son époque, même son dédain pour les 4 califes, pour avoir un point de vue
indépendant dans la compréhension du Qour'an et de la sunna, qui étaient ses points les
plus vulnérables pour le chasser et l'avoir. Ce jeune vaniteux était si différent de Ahmad
Efendi qui m'a enseigné à Istanbul! Ce savant, comme ses prédécesseurs, faisait penser à
une montagne. Aucune force ne pouvait l'ébranler. A chaquefois qu'il mentionnait le nom
de Abou hanifah, il se levait partait et faisait ses ablutions . A chaque foi qu'il se préparait
à tenir le livre de hadith de Boukhaari, il faisait encore ses ablutions. Les sunnites se fient
beaucoup à ce livre.
Mohammed du Najd, d'autre part, dédaignait beaucoup Abou Hanifah.  Il disait :"Je sais
mieux que ce que Abou hanifah savait". De plus, selon lui, la moitié du livre de Boukhari
était faux.
[Lorsque je traduisais les confessions de Hempher en turc, je me suis souvenu de
l'événement qui suit : j'étais enseignement dans une école. Pendant un cours, un de mes
étudiants m'a demandé : "Monsieur, si un musulman est tué à la guerre, deviendra-t-il un
martyr ?" "oui, il le sera" je lui ai répondu. "Est-ce que le prophète a dit cela ?" " oui il l'a
dit". "Deviendra-t-il aussi un martyr s'il se noue dans la mer?" "oui" fut ma réponse. "Et
dans ce cas il aura plus de thawaab". Ensuite, il me demanda: "Deviendra-t-il un martyr s'il
tombe d'un avion?" "oui, il le deviendra" lui ai je dit. "Notre prophète a-t-il déclaré cela
aussi?" "oui, il l'a déclaré". Sur cela, il a sourit d'un air triomphant et m'a dit: "Monsieur! y
avait-il des avions à cette époque?" ma réponse fut la suivante: "Mon garçon! Notre
prophète a 99 noms. Chacun de ses noms pose un attribut dont il été doté. L'un de ses
noms est Jaami'ul Kalim. Il déclarait beaucoup de faits en un seul mot. Par exemple, il a
dit: " Celui qui tombe d'une hauteur, deviendra martyr". L'enfant accepta ma réponse avec
admiration et reconnaissance. Pareillementt  , le Qour'an al Karim et les hadith sharif
contiennent plusieurs mots, règles, commandements et interdictions, et chacun d'eux
dénotent plusieurs autres sens. Le travail scientifique (des savants) qui porte sur
l'exploration de ces sens et d'appliquer les bons sens  aux bonnes situations, est appelé
Ijtihad. Pouvoir émettre un ijtihad requiert d'avoir une science, une connaissance
profonde. C'est pour cette raison, que les Sunnites ont interdit aux gens ignorants de faire
des ijtihad. Cela ne veut pas dire que l'on interdit l'ijtihad. Après le 4ième siècle de l'hégire,
aucun savant n'a été éduqué aussi hautement afin d'atteindre le degré de moujtahid (un
savant aillant appris profondément, suffisamment pour émettre des ijtihad). Par
conséquent, personne n'accomplissait d'ijtihad, qui signifiait en retour, la fermeture des
portes de l'ijtihad. Pour la fin du monde, ^Issa (Jésus) ^alayhi s-salam descendra des
cieux et le Mahdiyy (le héros musulman attendu) apparaîtra, ces personnes feront des
ijtihads.
Notre prophète salla lLahou ^alayhi wa s-salam, a déclaré: "Après moi, les musulmans se
diviseront en 73 groupes. Seulement un de ces groupes entrera au paradis." Quand il lui a
été demandé qui sera ce groupe, il a répondu :"Ceux qui se sont adaptés à moi et à mes
As haab(compagnons)", dans un autre hadith sharif, il déclara :" Mes as haab sont comme
des étoiles célestes. Vous atteindrez la hidaayat si vous les suivez!" dans d'autres termes,
il a dit :"Vous atteindrez le chemin qui mène au paradis". Un juif du Yémen, Abdou lLah
bin Saba de son nom, suscita l'hostilité parmi les musulmans contre les as-haab. Ces
gens ignorants qui ont cru en ce juif et percèrent l'inimitié contre les as-haab étaient
appelés les Shi'ee (les shiites). Et les gens qui ont obéis aux hadith sharifs, ont aimé et
suivi les as-haab-i-kiram étaient appelés les Sunnii (les sunnites).]
J'ai établi une amitié très intime avec Muhammad bin Abd-ul-Wahhab du najd. J'ai lancé
une campagne d'éloges sur sa personne partout. Un jour je lui ai dit : "Tu es meilleur que
^Oumar et ^Aliyy. Si le prophète était vivant maintenant, Il t'aurait nommé pour être son
successeur (khalifa) au lieu d'eux. Je m'attends à ce que l'islam soit renouvellé et amélioré
par tes mains. Tu es le seul savant qui répandra l'islam à travers le monde."
Muhammad the son of Abd-ul-wahhaab et moi avons décidé de faire une nouvelle
interprétation du Qour'an; cette nouvelle interprétation consistait à refleter seulement nos
points de vue et serait entièrement contraire aux explications faites par les sahaaba, les
imaams des madh-habs et par les mufassirs (des savants qui ont appris profondément
spécialisés dans l'explication du Qour'an). Nous lisions le Qour'an et parlions de certaines
ayah. Mon but, dans cette action, était d'induire en erreur Muhammad du najd. Après tout,
il essayait de se présenter comme un révolutionnaire et acceptait par conséquent mes
points de vues et idées avec plaisir pour que je puisse lui faire confiance.
Une fois, je lui ai dit :" Le jihad (se battre, lutter pour l'islam) n'est pas fard (obligaoire)"
Il protesta :" Pourquoi n'est-ce pas obligatoire malgré le commandemant de Dieu "Faire la
guerre contre les mécréants" ?"
Je lui ai dit : " Alors pourquoi le prophète n'a-t-il la guerre contre les mounafiq malgré le
commandement de Allah, "faites le jihad contre les mécréants et les mounafiq" [D'autre
part, il est écrit dans Mawaahibu ladunniyya que 27 jihad ont été réalisés contre les
mécréants. Leurs épées sont exposés aux musées d'Istanbul. Les mounafiq prétandaient
être des musulmans. Ils accomplissaient le namaaz avec le messager de Allah dans le
Masjeed-i- Nabawee durant des jours. Rasoolullah 'sall-allaahu alaihi wasallam' les
connaissaient. Mais il n'a pas dit "tu es un mounafiq" à aucun d'eux. S'il leur avait fait la
guerre et les avait tué, les gens auraient dit " Muhammad 'alaihis- salaam' tue les gens qui
croient en lui" Par conséquent il faisait un jihad de parole contre eux. En ce qui concerne
le jihad, qui est obligatoire, il est réalisé par le corps ou/et par la propriété et/ou par le
discours. La aayat-i-kareema  rapportée juste avant commande de faire le jihad contre les
mécréants.Elle ne définit pas le type de jihad à faire. Pour le jihad contre les mécréants il
doit être réalisé par le fait de battre et le jihad contre les mounafiq doit être réalisé en
prêchant et en conseillant. Cette aayat-i-kereema couvre ces types de jihad.]
Il m'a dit :"Le prophète a fait le jihad contre eux par son discours"
J'ai dit : " Le jihad qui doit être réalisé par le discours, est-il celui qui est commandé
(obligatoire) ?"
Il a dit :"Rassoolullah a fait la guerre contre les mécréants"
J'ai dit : "Le prophète a fait la guerre contre les mécréants pour se défendre lui-même. Les
mécréants avaient l'intention de le tuer."
Il inclina la tête de haut en bas.
Une autre fois, je lui ai dit :"Mut'a Nikaah est permise"
Il objecta :"Non, ça ne l'est pas"
J'ai dit :"Allah a déclaré, en retour de ce pour quoi elles vous sont utiles, donnez-leur le
mahr dont vous avez décidé pour elle"
Il a dit :" ^Oumar a interdit deux exemple de pratique de mut'a qui existaient à cette
époque et a dit qu'il punirait quiconque l'exerçait"
Hempher a dit : "Tu as dit que tu es supérieur à ^Oumar et tu le suis. En plus, ^Oumar a dit
qu'il l'interdisait alors que le prophète l'avait permise. Pourquoi tu t'écartes des paroles du
prophète et obéis au paroles de ^Oumar?"
Il n'avait pas répondu. Je savais qu'il a été convaincu.
Je pré-sentais que Muhammad du najd désirait une femme à ce moment. Il était célibataire.
Je lui ai dit: " Allez, prenons chacun une femme par mut'a nikaah. Nous passerons un bon
moment avec elles." Il accepta par un signe de la tête affirmatif. Cela fut une bonne
opportunité pour moi, donc je lui ai promis de lui trouver une femme pour le divertir. Mon
but était d'allier la timidité qu'il avait envers les gens. Mais il avait posé comme condition,
que cete affaire devait rester un secret entre nous et que la femme ne devait pas connaître
son nom. Je suis parti précipitamment chez les chrétienne qui ont été envoyées par le
ministère des colonies avec pour mission de séduire les jeunes musulmans d'ici. J'ai
expliqué l'affaire à l'une d'elle qui accepta de m'aider, et je lui ai donné le prénom de
Safiyyah. J'ai emmené Mouhammad du najd chez elle. Safiyya était seule chez elle. Nous
avons fait un mariage d'une durée d'une semaine avec Mouhammad du najd, qui donna à
la femme un peu d'or en office de mahr (dot). Ensuite, nous commencions à tromper
Mouhammad du najd, Safiyya de l'intérieur et moi de l'extérieur.
Mouhammad du najd était complètement entre les mains de Safiyya, maintenant. De plus,
il avait gouté au plaisir de désobéir aux commandemants de la Sharee'a sous le prétexte
de la liberté de l'ijtihad et des idées.
Le 3ième jour de la mut'a nikaah j'ai eu une longue dispute avec lui sur le fait que les
boissons alcoolisées (interditent par l'islam) n'étaient pas interdites. Bien qu'il rapporta
plusieurs ayaah et hadith qui prouvaient que les boissons alcoolisées étaient haraam, je
les ai toutes rejeté et j'ai enfin dit :"C'est un fait que les Yezeed and the Umayyad and
Abbasid Khaleefas prenaient de l'alcool. Etaient-ils tous des gens scélérats et toi le seul
adhérent du droit chemin ? Ils connaissaient sans doute le Qour'an et la sunnah mieux
que toi. Ils ont déduit du Qour'an et de la sunna que les boissons alcoolisées étaient
makrooh et il dit pas haraam. Aussi, il est écrit dans les livres juif et chrétien que l'alcool
est mubaah (permis). Toutes les religions sont des commandements de Allah.  En fait,
selon un récit, ^Oumar consommaient des boissons alccolisées jusqu'à la révélation
d'une ayaah". Tu les as toutes abandonnées, n'est-ce pas ? Si cela avait été haraam, le
prophète l'aurait châtié. Du moment que le prophète ne l'a pas puni, les boissons
alcoolisées sont halaal."
[La vérité, c'est que ^Oumar 'radiy-allaahu anh' avait l'habitude de boire de l'alcool avant
qu'elles ne soient interdites. Il n'a jamais bu après que l'interdiction ait été déclarée.  Si
quelqu'un des califats des Umayyades et des Abassides a pris de l'alcool cela ne montre
pas que les boissons alcoolisées sont makrooh. Cela montre qu'ils taient des pêcheurs,
qu'ils ont commis un haraam. En ce qui concerne, la  aayat-i-kereema rapportée par
l'espion comme d'autres aayat-i-kereemas et hadeeth-i-shereefs, elle montre que les
boissons alcoolisées sont haraam. Cela est relaté dans Riyaad-un-naasiheen, L'auteur a
dit :" Autrefois, il était permis de boire du vin. ^Oumar, Saad ibn Waqqas, et d'autres
sahaabee avaient l'habitude de boire du vins. Plutard la 219 ième ayaah de Souratou l-
Baqarah a été révélée et disait que c'était un lourd péché. Quelque temps après, la 42ième
ayaah de souratou n-Nissaa'  a été révélée et déclarait " N'approchez pas la namaaz alors
que vous êtes ivres!". Finalement la 93 ième ayaah de souratou l-ma'idah a été révélée et
le vin a été interdit. Cela a été déclaré comme ce qui suit dans les hadith shareef :
L'auteur a dit : " si quelque chose rendait ivre dans ce cas, elles ont été prises en grande
quantité, il est haram d'en consommer même en petite quantité" et "Le vin est le plus
grave des pêchés" et "Ne faites pas de votre ami quelqu'un qui boit du vin! N'assistez pas
à ses funérailles quand il mourra! N'entretenez pas de relations matrimoniales avec lui!" et
" Boire du vin c'est comme vouer un culte aux idoles" et "Que Allah ta^ala maudisse celui
qui boit du vin, en vend, en fabrique, ou en donne".]
Muhammad du najd avait dit :"Selon certains récits, ^Oumar buvait des boissons
alcoolisées en les mélangeant à de l'eau et avait dit que ça n'était pas haraam à moins que
cela ait un effet ennivarant. Le point de vue de ^Oumar est correct, par rapport à ce qui est
déclaré dans le Qour'an "le diable veut animer l'inimitié et la rancune parmi vous et vous
empêcher de faire le dhikr de Allah et d'accomplir le namaaz (la prière) par les moyens de
l'alcool et des jeux de hasard. Allez-vous abandonner ces choses maintenant ?" Les
boissons alcoolisées ne causeront pas les pêchés énumérés dans la ayaah lorsqu'ils
n'ennivrent pas. Par conséquent, les boissons alcoolisées ne sont pas haraam lorsqu'ils
n'ont pas d'effets ennivrants."
J'ai raconté à Safiyya les détails de notre discussion à propos de l'alcool, et lui ai
demandé de lui faire boire un alcool très fort. Plutard, elle m'avait dit :" J'ai fait ce vous
m'avez dit et je l'ai ennivré". Il a dansé et il s'est uni avec moi plusieurs fois cette nuit.". A
partir de ce moment, Safiyya et moi avions pris totalement le contrôle de Muhammad du
najd. Dans notre discussion d'adieu, le ministre des colonies m'avaient dit :" Nous avons
pris l'Espagne aux mécréants  (ils visaient par là les musulmans) par les moyens de
l'alcool t de la fornication. Reprenons toutes nos terres en utilisant ces deux forces encore
une fois." Maintenant je sais combien ses déclarations étaient vraies.
Un jour j'ai abordé le sujet du jeûne avec Muhammad du Najd :" Cela est déclaré dans le
Qour'an, "Votre jeûne est plus favorable pour vous" Il n'est pas déclaré que le jeûne est
obligatoire. Alors le jeûne est sunna, et pas obligatoire dans la religion musulmane". Il
protesta et me dit :" Essayerais-tu de me faire sortir de ma foi?" Je répliquais :" La foi
d'une personne consiste en la pureté de son âme, le salut de son âme, et de ne pas
commettre la transgression des droits des autres. Le prophète n'a-t-il pas dit " la foi c'est
l'amour"? Allah n'a-t-il pas dit dans le Qour'an "Vouez votre culte à Allah juqu'à ce que le
yaqeen vous vienne"? Donc, quand la personne a atteint le yaqeen concernant Alah et le
jour du jugement dernier, qu'elle a enjolivé son coeur et purifié ses actes, elle sera la plus
vertueuse du genre humain" Il remua sa tête en réponse à mes paroles.
Une fois je lui ai dit: " le namaaz (la prière) n'est pas fard". "Comment cela n'est-il pas
fard?" "Allah déclare dans le Qour'an, "Accomplissez le namaaz pour vous souvenir de
Moi"  donc le but de la prière est de se souvenir de Allah, par conséquent tu peux te
souvenir de Allah sans accomplir le namaaz."
Il m'a dit: "Oui. J'ai entendu que certaines personnes font du dhikr au lieu d'accomplir le
namaaz" J'étais très content de cette déclaration venant de lui. J'ai tenté durement de
développer cette idée afin de m'emparer de son coeur.
Ensuite, j'ai remarqué qu'il n'attachait pas beaucoup d'importance au namaaz et qu'il
l'accomplissait sporadiquement. Il était très négligent surtout concernant la prière du
matin. Pour cela je devais l'empêcher d'aller dormir en discutant avec lui jusqu'à minuit.
De cette manière il serait trop exténué pour se lever et accomplir la prière du matin.
L'auteur a dit : Je commençais à faire descendre lentement le châle de la croyance des
épaules de Muhammad du Najd.  Un jour je voulais aussi me disputer avec lui à propos du
prophète. "A partir de maintenant, si tu parle avec moi de ces sujets, notre relation sera
gâche et je mettrai fin à mon amitié avec toi". Sur ce, j'ai abandonné l'idée de parler du
prophète avec lui, de peur de ruiner mes efforts une fois pour toutes.
Je lui ai conseillé de poursuivre une direction différente de celles des Sunnites et des
Shiites. Il approuva mon idée. Parce qu'il était une personne prétentieuse. Grâce à Safiyya,
j'ai lui ai mis une corde autour du cou (il veut dire par là qu'il le menait comme il voulait).
En une occasion, je lui ai dit :"J'ai entendu que le prophète avait fait de ses sahaaba des
frères les uns des autres. Est-ce vrai?" Sur sa réponse positive, je voulais savoir si cette
règle islamique était temporaire ou permanente.  Il m'a dit :" C'est permanent. Pour le
prophète Muhammad, son halaal est halaal jusqu'à la fin du monde, et son haraam est
haraam jusqu'à la fin du monde". Ensuite je lui ai proposé d'être mon frère. Nous étions
donc devenus frères.
Depuis ce jour, je ne l'ai jamais laissé seul. Nous étions ensemble, même dans ses
voyages. Il était très important pour moi. Passer la majorité de mes jours de jeunesse à
avoir planté un arbre et à l'avoir élevé, commençait à porter ses fruits.
J'envoyais, chaque mois, des rapports au Ministre des colonies à Londres. Les réponses
que je recevais étaient très encourageantes et rassurantes. Muhammad du najd suivait le
sentier que j'avais dessiné pour lui.
L'auteur a dit :
Un jour j'ai inventé de toutes pièces le rêve suivant :"La nuit dernière j'ai rêvé de notre
prophète. Je me suis adressé à lui avec les attributs qu j'ai appris de hodjas. Il était établi
sur une estrade. Autour de lui, il y avait des savants que je ne connaissait pas. Tu es
entré. Ton visage était brillant telle une auréole. Tu as marché vers le prophète, et quand
tu fus assez proche, le prophète se leva et t'embrassa entre les yeux. Il t'a dit :"Tu as le
même nom que moi, tu es l'héritier de ma connaissance, mon suppléant dans les affaires
mondaines et religieuses". Tu lui as dit :"Oh Messager de Allah! j'ai peur d'expliquer ma
connaissance aux gens." "Tu es le meilleur, n'aie pas peur" répliqua le prophète selon
Hempher.
Muhammad bin Abd-ul-Wahhaab était emballé de joie quand il entendit le récit de ce soit
disant rêve. Il me demanda plusieurs fois, si ce que je lui ai raconté était vrai, et il recevait
une réponse positive à chaque fois qu'il me demandait. Je pense, qu'à partir de
maintenant, il était décidé à publier les idées dont je l'ai imprégné et à établir une nouvelle
secte.
Il a dit :
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